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Les îles Baléares, si cet archipel espagnol plaît particulièrement aux amateurs de clubs de vacances et a été, depuis longtemps déjà, colonisé par le tourisme de masse, il recèle aussi mille trésors naturels et architecturaux que l'on ne découvrira qu'en s'écartant un peu des sentiers battus.
Palma : L'essentiel de l'activité touristique se concentre autour de la magnifique cathédrale. Le quartier possède un nombre incroyable d'églises gothiques, Renaissance ou baroques et il suffit de pousser quelques lourds portails pour apercevoir d'autres trésors d'art religieux. Et par de sombres venelles, on atteint les anciens bains arabes et leur paisible petit jardin.
Pour trouver de belles plages, mieux vaut quitter la baie de Palma qui n'a pas été épargnée par les promoteurs immobiliers. La petite cité balnéaire d'Andratx possède beaucoup de charme et l'on s'attardera volontiers à l'une des terrasses qui font face à la mer.
La chartreuse de Valldemossa qui, dès le 19e siècle, accueillit quelques personnages illustres et abrita les amours de Frédéric Chopin et George Sand, vaut à elle seule le détour. Une balade à travers les ruelles fleuries du village vous permettra d'admirer une série de jolies façades, souvent restaurées avec goût.
Le monastère de Lluc, isolé au creux d'une vallée formidable, est surtout fréquenté par les pèlerins qui viennent se recueillir devant Notre-Dame-de-Lluc, une petite Vierge noire, sainte patronne de l'île. Les grottes du Drac constituent l'une des étapes les plus populaires d'un circuit à Majorque. Cala d'Or, le petit Saint-Tropez local, attire une clientèle chic et élégante.
Le port est l'un des endroits les plus animés de la capitale. Des restaurants plus ou moins typiques et des boutiques en tous genres bordent le Passeig Maritim.
Des volées d'escaliers mènent à la plaça de la Miranda, où véhicules et piétons se croisent en tous sens. L'église du Carmen et son cloître ont été transformés en marché couvert. Plus loin, la Carrer Isabel II est bordée de somptueuses demeures aux façades de pierres jaunes. Comme partout à travers la cité, les maisons y ont gardé quelques détails architecturaux rappelant l'occupation britannique. La rue débouche sur l'église Saint-François et son monastère, qui abrite désormais le Musée de Minorque et sa collection d'objets préhistoriques.
De Maó, on emprunte d'abord la direction du nord, vers la réserve naturelle d'Es Grau et S'Albufera, des marais qui constituent un véritable paradis pour oiseaux migrateurs. Plusieurs chemins de randonnée vous permettront d'ailleurs d'aller y observer hérons, aigrettes, spatules, ibis, cigognes ou encore flamants roses d'un peu plus près.
Le cap de Cavalleria et son phare marquent l'extrémité septentrionale de l'archipel des Baléares. La pointe, qui surplombe la mer de presque 100 mètres, offre une superbe vue plongeante. La balade dans les ruelles pittoresques d'Es Mercadal est particulièrement agréable, même s'il n'y a pas vraiment de quoi s'attarder très longtemps. Le Monte Toro est le point culminant et le centre géographique de l'île et offre une vue imprenable sur Minorque et ses vallées fertiles, méticuleusement divisées par des murs de pierres sèches encerclant les parcelles.
Ciutadella, qui fut la capitale de l'île jusqu'à ce que les Britanniques lui ôtent son titre au profit de sa rivale, a conservé son caractère médiéval et son charme d'autrefois. On se repère facilement grâce à la cathédrale, qui occupe une position assez centrale. Les rues adjacentes de la plaça de la Libertat dissimulent quelques beaux palais des 17e, 18e et 19e siècles.
Les larges avenues du centre, bordées de boutiques en tous genres. Les rues piétonnes qui encadrent le port de plaisance grouillent d'une faune arborant les tenues les plus extravagantes et qui feront fureur dans les bars et les discothèques. Mais il suffit de pénétrer dans l'enceinte de Dalt Villa pour trouver une tout autre atmosphère. La vieille ville d'Eivissa (Ibiza, en catalan) surplombe les quartiers modernes du haut de son promontoire où s'entremêlent des ruelles pavées, étroites et pentues. Le linge y sèche sur des cordes mal tendues entre les maisons et des vieilles dames se rassemblent sur les seuils de quelques imposantes demeures seigneuriales, à l'ombre d'une magnifique cathédrale du 13e siècle.
Même si elle est l'une des plus importantes villes de l'île, cela n'empêche pas Santa Eulària des Riu d'être calme et paisible. Un peu à l'écart du centre-ville, l'église paroissiale qui surplombe Puig de Missa domine les environs. Un dédale de ruelles et d'escaliers permet de découvrir de coquettes maisons à l'architecture traditionnelle et dont la blancheur éclatante contraste joliment avec les jardinières colorées. La baie de Portinatx fut heureusement épargnée par les promoteurs, ce qui lui vaut désormais d'être l'une des plus belles régions de l'île.
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